Programmer avec le robot abeille

Les enfants qui sont initiés très tôt aux matières scientifiques par des expériences passionnantes développent plus facilement un lien émotionnel avec le sujet. Ainsi, ils auront plus de facilité avec les matières MINT – et dans le meilleur des cas, ils en feront un métier. Dr Petra Adamaszek, fondatrice de kinderlabor.ch, dit: «L'encouragement précoce en informatique et en sciences naturelles augmente l'égalité des chances.»

À l’aide d’expériences, Dr Petra Adamaszek, titulaire d’un doctorat en chimie et en pédagogie, expliquait à sa fille avide de connaissances les nombreuses questions qu’elle lui posait sur les phénomènes de la vie quotidienne. La grande joie de la petite fille alors âgée de 4 ans pour les essais, la soif de savoir et la fascination pour les thèmes relevant de la chimie et de la physique l’ont impressionnée – car plus tard, ces matières sont souvent perçues comme rébarbatives et peu populaires auprès des jeunes.

L’objectif: atteindre un maximum d’enfants dès le plus jeune âge

Pour permettre aussi à d’autres enfants d’avoir un accès sensoriel aux sciences naturelles et à l’informatique, Petra Adamaszek a créé le Kinderlabor, il y a 11 ans. Cette institution de formation indépendante a commencé par offrir des cours facultatifs dans les écoles. Aujourd’hui, elle propose des cours de formation continue et des coachings pour les enseignants, fournit des conseils et réalise des projets pour les écoles et les universités et développe des concepts et des supports didactiques pour les écoles maternelles et primaires. Par exemple, un kit informatique avec un Bee-Bot, (remarque: une marque du groupe TTS Ltd.) un petit robot de plancher au design adapté aux enfants et programmable à l’aide de seulement 4 touches. Le kit, incluant un tapis de jeu et une foule de supports didactiques, est destiné aux enfants de la maternelle à la 2e primaire et les écoles peuvent l’emprunter gratuitement.

Programmer dès le plus jeune âge, c’est assurer l’égalité des chances

Aborder l’informatique de manière ludique est amusant tout en mettant les enfants au défi: ils doivent réfléchir, anticiper et développer des stratégies. Ils passent du rôle de consommateurs à celui d’acteurs du numérique et acquièrent les bases pour, ensuite, évoluer avec aisance dans l’ère numérique. Quiconque est initié tôt à un sujet acquiert des connaissances de base, développe un lien émotionnel avec le sujet et continuera probablement à s’y intéresser plus tard. Petra Adamaszek accorde une grande importance à l’encouragement des filles. Car encore aujourd’hui, l’informatique a une connotation masculine. Or, les choses changent lorsque les filles ont la possibilité de s’en occuper dès le plus jeune âge. Il a été prouvé que les résultats fournis étaient alors identiques pour les deux sexes. Une autre priorité est de soutenir les enfants issus de familles socialement défavorisées. Lorsqu’on travaille en classe avec le robot abeille, les enfants de langue étrangère réussissent également.

Exploiter le potentiel, renforcer le site économique

Si les enfants peuvent s’initier au thème de l’informatique de manière ludique, ils apprennent: «L’informatique est passionnante, l’informatique est créative, l’informatique est un travail d’équipe.» C’est avec cet état d’esprit qu’ils abordent plus tard le choix d’une profession et il y a de bonnes chances pour que davantage de filles et de garçons optent pour une profession MINT. Nous devrions tirer parti du potentiel dans notre propre pays et former des professionnels dans notre pays pour renforcer le site économique suisse.